Ma première fois en Grèce c’était il y a longtemps, j’y suis arrivé pour mon travail, je n’avais pas beaucoup de temps, ni la chance de voir quoi que ce soit. Mais je sentais que le pays de Socrate, Héraclite et Platon aurait eu beaucoup à me dire et que c’était aussi « autre » que des plages blanches et mer turquoise. Donc, un deuxième voyage en solitaire était nécessaire. Premier arrêt? Le temple d’Apollon à Delphes, un lieu sacré où les anciens allaient chercher des conseils. Leurs questions étaient évaluées par Pythia, prêtresse d’Apollon, dont les réponses étaient énigmatiques et pouvaient être interprétées librement, de manière à donner au consultant l’occasion de définir la manière de diriger son indication. Le suivre à l’aveuglette en pensant d’avoir reçu « la réponse » ou donner voix à l’inscription qui se trouvait à l’entrée du temple « Connais-toi toi-même » en laissant de la place à ses propres sentiments?
Aujourd’hui plus que jamais, cette double possibilité définit nos existences lorsque la recherche d’une nouvelle dimension devient une urgence et de naviguer à vue la seule chose qu’on arrive à faire. Des moments de dérive et de vide, des moments d’absence d’identité et d’absence de buts peuvent être vécus comme des opportunités de croissance ou comme des obstacles à freiner rapidement afin qu’ils ne créent pas trop de problèmes. Si la recherche de solutions « externes » est un palliatif, le désir d’aller plus en profondité n’est pas pour tous. Le chemin de la conscience et du bien-être intérieur est en fait un long chemin qui nécessite la capacité de se remettre en question, d’entrer dans ses propres profondeurs, d’apprendre à aller vers l’autre, de laisser la place à l’empathie en apprenant à la cultiver. Un parcours du combattant qui implique également de redéfinir son propre temps et son espace, de retrouver la sagesse des anciens – et ici les Grecs ont tellement à nous apprendre – pour nous permettre de nous aligner sur un objectif supérieur et de retrouver un contact authentique avec l’univers. Limiter le bruit et ne pas craindre le silence deviennent les principes d’un voyage ayant pour but de « Se connaître soi-même » et la (re) découverte de son oracle intérieur en prix final.
Mon deuxième voyage en Grèce m’a apporté ces réflexions, me permettant d’écouter à nouveau ma voix intérieure et d’aborder mon bien-être d’une manière holistique, en prenant soin de mon esprit, de mon corps et de mon corps. Encourageant le flux naturel d’énergie, j’ai réalisé à quel point Hippocrate, Héraclite et Platon avaient clairement compris: chaque jour représente une nouvelle possibilité de se connecter de manière significative avec les autres, de trouver un but plus profond et d’ embrasser pleinement la vie en apprenant à nouveau à s’émerveiller.